CAPSO : retour sur l’accompagnement ADN et la participation au programme Accélérateur

24/11/2023

La Communauté d’Agglomération du Pays de Saint-Omer (CAPSO) a investi le champ du numérique dès 2013. Depuis, elle a établi une nouvelle feuille de route numérique qui comprend une dimension sociétale de la transition numérique du territoire.

Sébastien Huyon, secrétaire général de la CAPSO a rencontré les Assembleurs lors de la consultation de la refondation du numérique fin 2022. Une prise de contact qui a permis la mise en place d'une dynamique collective sur son territoire avec les acteurs de l’inclusion numérique. Avec l’appui des Assembleurs et de leur offre ADN [Accompagnement au Développement du Numérique], une quarantaine de partenaires se sont réunis pour se rencontrer et entrevoir les perspectives de collaboration.

Aujourd’hui, la CAPSO participe au programme Accélérateur des Assembleurs avec 4 autres territoires de la côte d'Opale.

On revient sur ce parcours avec Sébastien Huyon.

Cet événement ADN nous a permis d’apporter de l’eau au moulin pour donner un coup de projecteur sur le sujet de l’inclusion numérique.

Comment le sujet de l’inclusion numérique est arrivé au sein de la CAPSO ?

Le sujet de l’inclusion numérique est arrivé par l’intermédiaire des Conseillers Numériques en poste depuis 2 ans. Ils assurent une mission de proximité auprès des usagers et en profondeur auprès des acteurs locaux notamment en matière d’accès à la lecture publique et aux services publics.

D’autres services à la population : médiation santé, CIAS, Maison France Services… ont permis de conscientiser les freins que pouvait représenter le numérique dans l’accès aux droits des habitants.

En prenant du recul, on s’est aperçu que la notion d’inclusion était déjà présente dans certaines de nos stratégies comme en matière de numérique, mais aussi en matière d’accès aux services.

Par ailleurs, on a profité de la révision des statuts de l’interco en 2022 pour insérer cette notion dans les compétences supplémentaires libellé ainsi : Définition et mise en œuvre d’une stratégie des usages et services numériques y compris l’inclusion numérique. Dans le même esprit, nous profiterons du bilan à mi-mandat du projet de territoire pour mettre en avant ce sujet plus clairement qu’il ne l’était dans la version initiale de 2021.

Racontez-nous en quoi consiste l’ADN, qu’avez vous apprécié dans cet accompagnement des Assembleurs ?

On a choisi d’être accompagné par les Assembleurs dans le cadre de l’ADN pour avoir un premier aperçu des attentes des acteurs locaux sur le sujet de l’inclusion numérique. On percevait qu’il y avait une attente et l’accompagnement nous a permis de confirmer l'intérêt des acteurs sur le sujet.

Cet accompagnement on l’a organisé en transversalité avec beaucoup de directions, en lien étroit aussi avec la direction générale, qui nous a permis aussi d’apporter de l’eau au moulin pour donner un coup de projecteur sur le sujet de l’inclusion numérique. Il nous a également permis de motiver les équipes qui en interne travaillent sur le sujet.

Réunir les acteurs a été un véritable succès, nous avons obtenu un résultat au-delà de nos espérances. Près de 40 personnes étaient présentes au temps d’échange : des représentants du secteur urbain, rural, de nombreux services à la population, des assos, des collectivités. Les acteurs étaient vraiment moteurs et très intéressés pour échanger sur le sujet.

Ça nous a confortés dans l’idée qu’il y avait ce sujet à traiter sur le territoire et surtout qu’il fallait un chef de file dans l’animation d’une feuille de route de l’inclusion numérique.

La question de l’inclusion numérique est tellement transversale que ses contours sont parfois difficiles à appréhender. L’accompagnement ADN nous a permis de structurer une démarche de diagnostic de l’offre et de poser la première pierre d’un travail en réseau.

Comment la dynamique collective [ADN] a impacté votre stratégie d’inclusion numérique ?

Cette dynamique enclenchée auprès des acteurs nous rappelle que l’accès au numérique est l’affaire de tous et que c’est un sujet transverse qui concerne toutes les politiques publiques. Élaborer une stratégie d’inclusion numérique est l’objectif à la suite du parcours accélérateur auquel nous participons jusqu’à juin 2024. Cette stratégie n’est pas une fin en soi, c’est un fil conducteur à suivre pour les autres stratégies thématiques à venir ou à réviser.

Dès le programme ADN, nous avons structuré une équipe projet associant différentes directions/services (CIAS, Santé, Bibliothèque, Point information jeunesse…) pour accompagner la démarche.

Pourquoi avez-vous décidé d’intégrer le programme Accélérateur ?

On a décidé d’intégrer le programme Accélérateur des Assembleurs pour être accompagné par des professionnels et pouvoir échanger avec des collègues d’autres intercommunalités. La dynamique de réseau est importante pour ce type de sujet encore nouveau dans les collectivités. Nous avons besoin de travailler en équipe.

Nous souhaitons être accompagnés méthodologiquement sur la définition d’une stratégie territoriale d’inclusion numérique.

À ce stade vous avez participé à 2 journées du programme Accélérateur, qu’en pensez-vous ?

Pour l’instant, c’est une bonne entrée en matière. On se retrouve entre collègues et territoires avec le même objectif de travailler sur le sujet de l’inclusion numérique. Ça permet de ne pas être isolé dans ce sujet, qui est nouveau pour nous, même si ça fait deux ans qu’on est dans cet environnement.

La première journée à Calais s’est super bien passée. On a vu des outils et des méthodologies qui permettent de guider notre action et d’être accompagnés au mieux sur la phase diagnostic et la phase d’aller vers les structures.

Nous avons le même ressenti pour la deuxième journée. Nous apprenons des techniques d’animation que l’on pourra utiliser à l’avenir avec nos partenaires pour être autonomes dans l’animation.

C’est quoi la suite ?

Nous avons ici la volonté d’avancer avec une diversité de services en lien avec l’action sociale, le développement économique, le numérique, les services publics pour que l’inclusion numérique soit un enjeu partagé au sein de la collectivité et sur le territoire.

Justement, à la fin de l’année nous prévoyons de réunir le groupe de travail évoqué, avec les différents services pour préparer une phase de diagnostic.

Nous allons élaborer un questionnaire et le diffuser le plus largement possible auprès des usagers. Il nous permettra de faire remonter un certain nombre de données afin de mieux comprendre quels sont nos besoins sur le territoire et voir si l’offre est bien structurée ou s’il y a des manques à combler.